L'ACTU.
Mercredi 15 février, l'Arcom auditionnait les candidats à l'obtention du sixième canal de la TNT. Jusque-là attribué à M6, Xavier Niel convoite également cet espace. Devant l'Arcom, l'homme d'affaires spécialisé dans les télécoms et la presse a présenté son projet de chaîne nommée « SIX ». M6, par le biais de son patron Nicolas de Tavernost, doit donc défendre sa place sur la fréquence de la sixième chaîne pour la première fois depuis 1987.
L'ARCHIVE.
Après sa tentative, ratée, de rachat de M6, Xavier Niel tente donc un coup de poker. De ceux qui, sûrement lui ont permis de faire partie, à 55 ans, des plus grandes fortunes de France. Né en 1967, à Maisons-Alfort, il s'est intéressé à l'informatique à partir des années 1980, décennie au cours de laquelle il se lança dans le « Minitel rose ». Puis, en 1990, il racheta une entreprise spécialisée dans le domaine. Il la rebaptisa Iliad, future maison maire de Free, créée en 1999. À la même époque, il investit dans des sex-shops et des « peep show », ce qui lui permit d'atteindre le million d'euros de fortune. Dans ce cadre, il fut condamné pour abus de biens sociaux.
Avec une offre d'accès d'accès à Internet pionnière en France, Free lança une offre mobile au début des années 2010. Quatrième opérateur, l'entreprise promettait de « casser les prix », annonçait l'archive de France 2 en tête d'article. Le 20h faisait le portrait de son PDG « atypique, cheveux longs, cursus hors normes, hors grandes écoles. » Xavier Niel entendait « bousculer l'établissement, sauf qu'il en fait déjà partie » disait le commentaire. « Il répond lui-même à tous ses mails. »
Et cela, « 6 à 7 heures par jour » disait-il. Il concluait : « C'est mon métier. » En effet, racontait le reportage, « Internet, c'est son métier, et c'est ce qui lui a permis de faire fortune. Dans les années 1990, il est le premier à avoir une idée toute simple : proposer au grand public un accès illimité internet télé téléphone. » Depuis Free, il avait continué d'investir, « un jour, il rachète avec deux associés le quotidien Le Monde, le lendemain, il rachète les droits d'auteur de Claude François. » Conclusion du reportage, un homme d'affaires « autodidacte » et accessible. La preuve : « il a gardé son look d'informaticien rebelle et rigolard, très inhabituel dans l'univers des grands patrons. »