Horaires à rallonge, rémunération inférieure au Smic : voilà ce que dénoncent régulièrement les internes en médecine. Une réalité qui n'est pas nouvelle, comme le montre le montage en tête d'article, et qui pourra être renforcée par une baisse du nombre d'internes à la rentrée 2024.
Après ses six premières années d’étude, l’interne en médecine exerce à l’hôpital et parfois en cabinet ou en clinique. Pendant trois ou cinq ans, sous la responsabilité d’un médecin sénior, il pratique des soins médicaux et des interventions chirurgicales. Un personnel médical aux journées bien remplies, parfois plus de 100 heures par semaine, selon le principal syndicat de la profession. Une responsabilité médicale bien trop peu considérée selon eux.
Après 1976, en 1983, les internes manifestaient encore une fois leur ras-le-bol. Parmi leurs revendications, une meilleure rémunération de leurs gardes. En 1985, le salaire des internes était encore pointé. Les grévistes dénonçaient une diminution significative de leur revenu.
Dans les années 90, la grogne des internes était toujours aussi vive. Les mouvements de grèves se multipliaient dans toute la France. En 1997, elle était encore illimitée.
En 2007, les internes continuaient à se faire entendre. Après leur salaire, c’est leur liberté d’installation qu’ils défendaient. Un projet du gouvernement envisageait alors de la limiter.
Les années 2012, 2015 et 2019 ont aussi été marquées par plusieurs jours de grève des internes. Et depuis la crise de la Covid en 2020 le malaise dans la profession s’est accentué.