L'ACTU.
Les handballeurs français se sont parés de l'or européen pour la quatrième fois en domptant le Danemark (33-31) après prolongation, dimanche 28 janvier 2024 en finale de l'Euro à Cologne.
L'ARCHIVE.
Nous sommes en 1988 et la France affronte la Yougoslavie en handball. Ce match représentait la 100e sélection du gardien français, Philippe Médard. L'occasion pour Pierre Fulla de «Stade 2» de dresser le portrait de ce jeune gardien de 28 ans, l'un des meilleurs de sa génération.
À l'époque, Philippe Médard était déjà « une figure et un symbole du handball français ». Dans sa cage de trois mètres sur deux, sa vigilance et son coup d’œil faisaient des prouesses. « Le gardien est seul dans sa zone, un joueur de champ a toujours ses coéquipiers, un gardien est vraiment tout seul, parfois, on doit s'extérioriser », expliquait-il pour justifier de ses éclats de voix. « Je crie, j'en ai besoin, physiquement, un gardien ne se dépense pas de la même façon », poursuivait-il.
Pour lui, son rôle de gardien était sacré : « On a des sensations exceptionnelles dans les buts et je ne changerai ma place pour rien au monde ».
Philippe Médard est mort le 30 septembre 2017 à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer. Né en Mayenne, il avait totalisé 188 sélections. Il faisait partie des pionniers, avec Jackson Richardson notamment, à sortir le handball français de l’anonymat. Son nom restera à tout jamais associé à la médaille de bronze de l'équipe de France aux Jeux Olympiques en 1992 à Barcelone.
