L'ACTU.
Ouest-France a rapporté le premier cas en France de chat contaminé par le virus H5N1, à proximité d'un élevage de canes atteint par la grippe aviaire. La famille du chat vit à Mauléon (Deux-Sèvres). Cette contamination rarissime laisse craindre que cette transmission de l'oiseau au chat ne facilite la mutation du virus et finisse par se transmettre facilement à l'homme ou entre mammifères. C'est le second cas identifié en Europe, le précédent date de 2006, il avait eut lieu en Allemagne dans l'île de Rûgen, au nord-est du pays. La grippe aviaire en Europe ne serait donc plus cantonnée aux oiseaux et aux volailles.
L'ARCHIVE.
En 2006, c'était la première fois que le virus H5N1 était retrouvé sur un mammifère, sur un chat trouvé mort, là même où sévissait un foyer de grippe aviaire à cause des oiseaux migrateurs. L'archive en tête d'article, diffusée lors du 20 heures de France 2, relatait cette première inquiétante.
D'après les recherches faites par l'institut Friedrich Loeffler sur le mammifère, une forte concentration de virus avait bien été trouvée dans l’animal autopsié. Pour éviter toute contamination, les autorités allemandes demandaient aux propriétaires de chats et de chiens de garder leurs animaux chez eux. Interrogé, le virologue Johannes Lower se voulait rassurant expliquant que la contamination de l'être humain par un chat ou chien contaminé était infime. Mais pour éviter tout risque, Harald Rinstorff, le ministre président de la région contaminée, annonçait la prise d'un décret autorisant l'abattage de tout chat se trouvant à plus de 200 mètres de sa maison. Une décision qui ne rassurait pas les habitants obligés d'enfermer leurs chats.
Des précédents cas de félins infectés
Dans le même journal, un sujet faisait le point sur les précédents cas de félins infectés. Des tigres et des chats sauvages avaient déjà été touchés en Asie, notamment en Thaïlande. On savait donc que le virus était capable de franchir la barrière des espèces animales, comme le prouvait aussi une expérience menée par des chercheurs hollandais sur des chats.
Le risque de contamination de l'homme par un chat atteint ne pouvait donc pas être exclu et des précautions devaient être prises. C'est ce qu'expliquait Jeanne Brugère-Picoux, de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort : « on ne peut pas exclure un risque biologique pour l’homme si le chat est atteint. D’abord il est rapidement malade, en quelques jours, il a des troubles respiratoires et il meurt. Il meurt au bout de 5 à 6 jours, donc il faut être très prudent. »
Fort de l'exemple allemand, la vétérinaire conseillait fortement aux habitants de l’Ain où le virus circulait, de ne pas, « laisser divaguer des chats dans la région où on a trouvé des oiseaux morts, dans la zone de protection d’un rayon de 3 km autour du foyer ».
En France, suite à la présence du virus dans un élevage dans l'Ain, une dizaine de pays supplémentaires, dont les États-Unis, allaient décider de limiter leurs importations de volailles. Washington fermant la porte aux oiseaux vivants, aux œufs incubés, et aux produits avicoles en provenance de ce département.
Aucun cas de transmission ne serait observé dans l'hexagone en 2006.
Grippe aviaire : quels risques pour l'homme ?
2006 - 01:37 - vidéo