Bambina, bambina
Dalida, de son vrai nom Yolanda Gigliotti, est née au Caire, le 17 janvier 1933, de parents italiens émigrés en Egypte. Celle qui se destinait à une carrière de secrétaire va voir sa vie bouleversée par sa victoire au concours national de Miss. Le cinéma égyptien lui ouvre alors ses portes et la reine de beauté se met à enchaîner les films.
Au cours d'un tournage, l'actrice est repérée par le réalisateur français Marc de Gastyne. Il lui propose de poursuivre sa carrière en France. Malgré les réticences de sa famille, celle qui se fait désormais appeler Dalila accepte de tenter l'aventure.
Son attachement à la France, 1964
De Yolanda à Dalida
A Paris, Yolanda se rend vite compte que percer dans le cinéma relève de l'impossible. Elle préfère alors prendre des cours de chant et se produit dans quelques cabarets.
Dalida à propos du nom Dalida et de son premier play-back, 1968
Remarquée par Bruno Coquatrix, il lui propose de participer au concours de chant organisé dans sa salle : l'Olympia.
Sont présents ce soir-là, le directeur artistique d'Europe 1, Lucien Morisse, et le producteur de disques Eddy Barclay, venus à la recherche de la "nouvelle voix"...
Lorsque vient le tour de la jeune égyptienne, les deux hommes sont conquis et lui proposent de signer son premier disque. Dalila prend alors le nom de Dalida.
Dalida à propos de son métier de chanteuse, 1966
Télé dimanche 1964
Une star est née
Lorsque Lucien Morisse, son manager et époux lui propose d'enregistrer Bambino, il est sûr d'avoir trouvé le Tube.
Bambino, Music hall parade, 1957
Ses intuitions sont bonnes puisque la chanson sera vendue à 1 million d'exemplaires.
Pierre Tchernia et Dalida à propos de la chanson Bambino
Une journée avec Dalida chez elle et en enregistrement, 1961
Avec ce succès, elle reçoit son premier disque d'or (on le fabrique spécialement pour elle en 1956). En 1964, on lui créera le premier disque de platine et en 1981 le premier disque de diamant.
Emission "Stars" le 17 avril 1981
Dalida est devenue une star et chacun de ses nouveaux titres est désormais un succès, à l'image de Come prima, O sole mio (adapté par Elvis Presley aux USA), Gondolier ou Itsi Bitsi, petit bikini (également adapté aux USA)...
Itsi Bitsi, petit bikini, 1960
Malgré la déferlante Yéyé des années 60, la chanteuse parvient à se maintenir en bonne position dans les hit-parades avec sa Leçon de twist...
La leçon de twist, 1962
En 1968, elle avoue son désir de trouver de vrais paroliers et de ne plus chanter d'adaptations de chansons étrangères. Elle déclare son admiration pour Serge Gainsbourg qui vient de lui écrire une chanson.
Dalida à propos de ses débuts en France, 1968
"Dali", comme la surnomment ses fans, ne fait pourtant plus office de jeune première et les textes qu'elle interprète sont plus profonds, plus sombres, comme le célèbre Il venait d'avoir 18 ans (paroles signées Pascal Sevran).
Il venait d'avoir 18 ans, 1974
Sa carrière explose mais sa vie de femme ne la comble pas. En 1967, elle se confie pour la première fois sur sa fragilité psychologique et son passage dans "son hiver" à elle, puis sa tentative de suicide et le soutien de son frère Orlando.
Sa relation d'amour au public et sa vie de vedette, 1971
En 1973, à Pierre Bouteiller, elle parle de l'au-delà et de l'âge dans une carrière de music hall.
inavideo
Vieillir au music hall, 1973
Elle décrit ensuite sa relation aux hommes et sa vie sentimentale. Elle aborde brièvement la question de l'absence d'enfants dans sa vie.
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L'amour, les hommes, les enfants, 1973
Dalida insiste sur sa relation vedette-public et sur les failles des personnes connues.
inavideo
Relation au public, 1973
"Mourir sur scène"
Au milieu des années 70, à la surprise générale, Dalida décide de tenter sa chance dans le disco. Pari gagné : l'interprète de J'attendrai excelle dans ce nouveau rôle de show-girl aux robes pailletées et échancrées.
Monday, Tuesday (Laissez-moi danser), 1979
Ses déhanchés électrisent les foules jusqu'aux Etats-Unis ! New York, Tokyo, Berlin, Montréal... Le monde entier l'accueille à bras ouverts, et chacun de ses spectacles est un triomphe.
Génération 78, pot-pourri de ses tubes version disco, 1978
En 1986, la chanteuse remet son costume de comédienne dans le film de Youssef Chahine Le sixième jour . Elle y joue une lavandière et retourne pour l'occasion dans son pays natal.
Propos sur le film, novembre 1986
A l'occasion de la sortie du film, elle décrit les différences entre le métier de chanteuse et le métier de comédienne.
Interview à propos du film Le sixième jour, décembre 1986
Mais sa réussite professionnelle ne réussit pas à combler ses blessures personnelles. Déceptions amoureuses, pertes brutales de plusieurs amants et amis... Dalida se sent de plus en plus seule et laisse éclater son désespoir dans Mourir sur scène, l'une de ses dernières chansons.
Pourtant en 1971, à propos de la chanson de Léo Ferré, Avec le temps, qui lui parle de sa façon de voir l'amour, elle dit ne rien regretter de ce qu'elle a fait et qu'il faut qu'elle soit libre de son passé pour qu'il y ait un avenir.
inavideo
Pourtant, le 3 mai 1987, dans la nuit, l'artiste met fin à ses jours après avoir laissé un petit mot à l'attention de ses proches : « Pardonnez-moi, la vie m'est insupportable ».
Les obsèques de Dalida au cimetière de Montmartre, 7 mai 1987
Aura
Son décès n'a pas altéré l'engouement du public à son égard. Ses disques (réorchestrations ou rééditions) se vendent toujours par millions et l'anniversaire de sa mort en 2007 a donné lieu à une véritable frénésie : émissions spéciales, une exposition à l'Hôtel de Ville de Paris « Dalida, une vie ». CD, DVD, livres, biographies sont sortis à cette occasion.
Quand on n'a que l'amour, 1979
Une place porte même son nom dans le quartier de Montmartre, non loin de sa maison.
inauguration de la place Dalida, 24 avril 1997
Plus de 30 ans après sa mort, l'aura de Dalida est toujours intacte.
Pour aller plus loin
Un pack avec des chansons de Dalida
L'émission Radioscopie de Jacques Chancel avec Dalida en 1970 et 1979
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