Les assistants vocaux : ils parlent mais sauraient aussi écouter

L'ACTU.

Le 24 mai, sur France info, Thomas Le Bonniec, ancien analyste de données d'un sous-traitant d'Apple, qui a démissionné, a alerté sur la manière dont Apple surveillerait ses clients malgré les clauses de confidentialité : « On parle d'un système de surveillance massif », a-t-il déclaré. Il a expliqué que son travail avait consisté à écouter des enregistrements réalisés à partir de l'assistant vocal d'Apple, l'assistant Siri. « Ce qui veut dire qu'il y a bien des oreilles "humaines" derrière cet assistant vocal. L'idée, c'était d'améliorer le système pour éviter des erreurs de recherche. En tout cas, c'est ce que dit Apple. Mais en réalité, au vu des données qui sont collectées et qui sont recoupées, l'assistant vocal sert aussi à regrouper davantage d'informations et à informer, par exemple, le profil d'utilisateur », a-t-il ajouté.

L'ARCHIVE.

Cette menace d’espionnage des objets connectés n’est pas nouvelle, le JT de 20h00 de France 2 l'avait évoquée dès septembre 2018, à l’arrivée des assistants vocaux en France. Un sujet au titre explicite : « Assistants vocaux : un espion dans la maison », dont nous vous proposons un extrait en tête d'article.

Un espion à la maison

Après avoir présenté l'utilisation d'un assistant vocal dans une famille et expliqué leur fonctionnement, le reportage évoquait le risque d'espionnage à travers une expérience concrète de piratage à distance du micro d'une enceinte connectée. Monir Morouche, de la Société Suricate Concept, parvenait à capter la conversation de son collègue, malgré un micro coupé.

Quand les machines apprennaient à parler

Avant l'avènement des assistants vocaux, il a fallu des années de recherche. Il semble bien loin le temps où, dans un laboratoire, des chercheurs japonais tentaient de faire reconnaître la voix humaine à une machine, pour espérer la faire parler à son tour. Une archive diffusée dans le JT de 20 heures d'Antenne 2 en septembre 1982 et à regarder ci-dessous.

Engager une conversation avec un robot, c'était de la science-fiction dans les années 80, et pourtant, à l'occasion du Salon informatique d'Evreux de 1984, ce passant avait vécu cette expérience inédite.