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1984 : voyage à bord d'un train SNCF avec Annie, contrôleuse

1984 : voyage à bord d'un train SNCF avec Annie, contrôleuse

Les 17 et 18 février, en pleines vacances d'hiver, les contrôleurs de la SNCF appellent à la grève. Un mouvement qui s'annonce très suivi. À quoi ressemble le quotidien d'un contrôleur de train ? En 1984, France 3 Nancy passait une journée avec Annie Bourlier, jeune contrôleuse dans l'est de la France.

Par Romane Laignel Sauvage - Publié le 15.02.2024
 

« Elles sont 200 femmes contrôleurs à la SNCF, six dans la région de l'est. Comme leurs collègues masculins, elles vérifient des tickets, veillent à la sécurité des voyageurs. Comme eux, elles chargent et déchargent les bagages. » En 1984, alors que le monde professionnel se féminisait doucement, France 3 Nancy était allé à la rencontre d'Annie, l'une des premières contrôleuses de train de la région. Dans ce reportage en tête d'article, outre les trains régionaux d'époque, on découvrait le quotidien de la jeune employée.

La journaliste avait ainsi choisi d'interroger les passagers sur la nouveauté que représentait la présence de femmes parmi les contrôleurs de la SNCF. « Qu'il y ait davantage de femmes, je suis tout à fait d'accord. » Tous se montraient positifs, y compris en ce qui concernait la sécurité. Annie Bourlier se sentait prise au sérieux par les voyageurs, bien accueillie par ses collègues.

Priorité à la sécurité

« Je suis titulaire d'un BEP de commerce, je suis rentrée avec ce diplôme », expliquait la contrôleuse. « J'ai reçu une formation de trois semaines de cours. Une formation aussi dans le train avec un autre contrôleur pendant cinq semaines. » Elle insistait la sécurité, centrale dans son quotidien : « C'est la première chose qu'on nous apprend ». C'était elle qui, en cas d'accident, devait « assurer la sécurité toujours en premier lieu » et « empêcher les gens de descendre ».

Satisfaite de son emploi, elle racontait bien gagner sa vie, avec un salaire qui variait « entre 4 900 et 5 500 - 6 000 » francs par mois. « Malgré » un uniforme obligatoire pour lequel Annie avait préféré le pantalon, « plus pratique », la journaliste notait : « Vous êtes restée féminine ». Et poursuivait avec plusieurs questions d'ordre cosmétique, marquant l'époque du reportage : se maquillait-elle ? Se coiffait-elle comme elle voulait ?

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