Lo Grand, premier maquisard de France : Georges Guingouin (1ère partie)
1ère partie d'un documentaire sur le chef du maquis du Limousin, Georges GUINGOUIN à travers son témoignage et celui de ceux qui l'ont fréquenté. Georges GUINGOUIN tient à donner sa version sur les points de controverse qui l'oppose au PCF qu'il a quitté en 1952. Les conditions de l'armistice sont rappelées en archives alors qu'en Haute Vienne, un seul député socialiste ne vote pas les pleins pouvoirs, quant aux députés communistes leur parti étant interdit après l'accord germano soviétique, certains sont emprisonnés. Le refus du nazisme se manifeste dans la Haute Vienne quand le catholique Edmond MICHELET appelle à la résistance. En zone nord, la résistance en 40-41 s'organise autour de quelques organes patriotiques, au sud le caractère de la résistance est politique, le 18 juin 40 un blessé s'évade de l'hôpital de Moulins, Georges GUINGOUIN refuse d'être fait prisonnier par les Allemands et rejoint son village de Saint Gilles les forêts. Il évoque les conditions de son premier appel à la lutte en août 40, que le PCF ne comprend qu'en 41 quand l'Union soviétique est menacée. Georges GUINGOUIN, contacté par le PCF en septembre 40 est chargé de ronéoter "l'Humanité" clandestine et de fournir des faux papiers pour des responsables nationaux. Il précise que rentrant dans la clandestinité, il rompt ses fiançailles avec sa promise pour la protéger. Des témoins, membres du PC du Limousin, Pierre VILLACHOU et sa femme Gabrielle expliquent qu'il s'agissait d'abord de reconstituer un PC clandestin car cloisonné comme il l'était, le réseau permettait une grande autonomie. La lutte contre les Allemands venait après. Pour eux, c'est le patriotisme qui a amené les communistes dans la résistance, malgré l'accord germano soviétique ils pensaient qu'il fallait d'abord libérer la France. Georges GUINGOUIN avoue s'être soumis à De GAULLE au début mais pour peu de temps, le PC à Paris désireux d'être légalisé a demandé de sortir de la clandestinité et donc de s'exposer par exemple, pour faire reparaître l'"Humanité". GUINGOUIN rapporte le fait que l'"Humanité" clandestine qu'il était chargé d'imprimer était doublée d'une fausse édition faite par le PC à Paris, dans laquelle un appel de Maurice THOREZ faux paraissait alors que le vrai appel de THOREZ (la fraternité avec les soldats allemands) a été exhumé par les historiens de la période. Raymonde BARATAUD, venue se réfugier en Haute Vienne raconte ce qu'elle subissait à la prison de Fresnes. Le passé républicain et anarcho syndicaliste de la région explique pourquoi les Limougeots étaient sensibles aux réprouvés, ayant abrité après 1871 certains communards en fuite, Louis GENDILLOU, compagnon de GUINGOUIN se recueille sur la tombe d'un vieil homme qui lui a raconté les fuyards de la Commune. En février 41, GUINGOUIN recherché se réfugie à Eymoutiers, où d'autres témoins, André et Lily BOURDARIAS, frère et soeur se souviennent de lui. Cette dernière se souvient du caractère bien trempé de sa mère, soutien fervente du maquis et des prisonniers dans les camps. Visite à la sapinière des Grands bois, 2ème refuge de GUINGOUIN en compagnie de Georges CUEILLE et ses fils, qui montre l'abri clandestin où le FTP tapait ses tracts. Georges GUINGOUIN était souvent en désaccord avec le responsable du PC pour la zone sud, qui ne voulait entendre parler que des villes et pas des campagnes, il a été déchargé de toute responsabilité par le responsable et appris, après coup, qu'il était menacé de mort, en 43 les jeunes sont partis en masse dans le maquis et les gaullistes ainsi que les communistes ont changé d'optique, la hargne des dirigeants du PC continuant à son encontre. Un ancien brigadiste était même envoyé pour le descendre s'il continuait son action solitaire. Longtemps il a cru que c'était une erreur d'un cadre du PC ou d'un responsable de la zone sud, ayant posé la question à Maurice THOREZ on lui a fait croire à une réunion sur la question de son élimination qui n'a jamais eu lieu. En 1952, il accuse Waldeck ROCHET de l'avoir fait passer pour un menteur. On peut le suivre dans les sous bois de la forêt de Chateauneuf, où sont tombés des compagnons de lutte. La famille COISSAC, Anna et sa soeur en particulier l'abritent quelque temps, avant d'être dénoncée à la police de Vichy. Anna COISSAC raconte comment les policiers déçus de ne pas trouver le maquisard les ont amenées à la police de Limoges.
Producteur / co-producteur |
France Régions 3 Limoges |
Générique | Producteur : Marc Wilmart Commentateur : Michel Bruzat Réalisateurs : Michel Taubmann, Gérard Monediaire, Gilles Arizolli Participants : Georges Guingouin, Raymond Dufaure, Pierre Villachou, Raymonde Barataud, Louis Gendillou, André Bourdarias, Lily Bourdarias, Georges Cueille, Anna Coissac |
Descripteur(s) | Corrèze, document d'archives, engagement politique, Eymoutiers, France, FTP-France, Haute Vienne, Limousin, maquisard, patriotisme, paysan, PCF-France, résistance, Saint Gilles les Forêts, Seconde Guerre mondiale, Témoignage |