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Conférence de presse du général De Gaulle

Conférence de presse du général De Gaulle

11.04.1961 - 01:13:10 - vidéo

Lors de cette conférence de presse, dont une partie est sans images, le général De GAULLE invite les journalistes à lui poser les questions de suite. Ainsi le général abordera, au cours de cette intervention, les thèmes suivants : L'Algérie : Le Général réafirme la necessité de ramener la paix en Algérie afin que les populations algériennes puissent bénéficier du droit à disposer d'elles mêmes. "La France n'a aucun intérêt à maintenir sous sa loi et sa dépendance un pays qui veut un autre destin" (son + image). (uniquement le son) Si l'Algérie décide ne ne plus appartenir à l'Empire," la France ne s'opposera pas à ce choix". Le Général rappelle " Depuis Brazaville je n'ai jamais cessé d'affirmer que les populations qui dépendaient de nous, devaient pouvoir disposer d'elle même". Puis il donne des exemples, "en 1941,j'ai accordé l'indépendance aux Etats sous mandat, en 1945 j'ai donné le droit de vote aux africains, en 1947 j'ai approuvé le statut de l' Algérie, j'ai mis un terme au traité de Protectorat de la Tunisie et du Maroc, et en 1958, j'ai, avec mon gouvernement, créé la communauté pour aider l'Afrique Noire et Madagascar". Ensuite il fait une longue digression sur les raisons de la construction de l'Empire Français au XIX ème siècle (son + images), qu'il conclue "Ce que la France à fait Outre Mer, la France n' a pas à le regretter. Malgrés des erreurs, c'est une oeuvre humaine qui fait l'honneur de la France". Il en profite pour dire " qu'il nous faut d'abord, chez nous, employer nos moyens pour faire face aux autres impérialismes économiques (...) Pourquoi resterions nous accrochés à des dominations couteûses, sanglantes et sans issues, alors que notre pays est a renouveler de fond en comble". Il en revient à l'Algérie et précise que si les algériens font le choix de l'indépendance, "nous n'y engagerons aucune ressource. Nous inviterons à quitter les territoires interessés ceux de nos nationaux qui courraient trop de risque, nous renverrons inversement en Algérie, ceux des algériens vivant en France. Puis il brandit la menace de la misère économique et de l'arrivée d'autres impérialismes (URSS et USA). Avec humour il "souhaite bien du plaisir aux soviétiques ou américains, qui envisageraient de prendre la place de la France". Son auditoire éclate de rire. Il s'étend sur les liens qui se sont tissés pendant 130 ans entre la France et L'Algérie. Et il conclue sur la question " Pour l'instant la France continue à accomplir son oeuvre de progrès, à aider l'Algérie à devenir algérienne dans sa structure politique, administrative et économique. Naturellement nous avons hâte que la paix rétablie et les libertés publiques rendues que les populations puissent sincèrement choisir leur sort." L'ONU : Pour expliquer sa position sur l'ONU, le Général de Gaulle revient sur l'organisation première de l'ONU à la quelle il a participé. La Charte, l'Assemblée Générale et le Conseil de Sécurité des Nations Unies devaient "amener [entre autre] l'URSS à une coopération internationale". Mais aujourd'hui "l'Assemblée Générale a pris tous les pouvoirs, le Conseil de Sécurité est dépossédé de ses prérogatives", le nombre croissant des états membres, leurs revendications, une "Charte incommode" font des réunions de l'ONU des "séances tumultueuses et scandaleuses prodiguées par les communistes contre les occidentaux" sucitant "des troubles et divisions". De plus l'ONU à l'ambition d'intervenir dans tous les sujets, même militairement, elle " s'est imposée par les armes au Congo, avec ses propres incohérences. Dans ces conditions la France ne voit pas le moyen de garder une autre attitude aux nations unies, ou désunies, que celle de la plus grande réserve. Elle ne veut participer ni par ses hommes ni par son argent a aucune des entreprises actuelles ou éventuelles de cette organisation ou désorganisation". Dans l'attente d'une refondation des nations unies dans laquelle les Etats européens devraient prendre une plus grande importance. L'armement nucléaire : Le Général explique ne pas comprendre les vives critiques contre les essais nucléaires français alors que les USA et Le Royaume-Uni a eux deux totalisent plus de 120 essais nucléaires, et possèdent un armement capable de détruire la planète. Ce qui semble l'offusquer. mais aucun Etat ni l'ONU n'empêchent ces deux pays de se doter d'un tel armement. Alors cela justifie que pour sa propre défense la France se dote aussi de cet armement. Les 3 essais nucléaires faits dans le Sahara, ont été minutieusement préparés et aucun incident n'a été signalé. L'OTAN : Selon le Générale "une alliance entre les alliées" est nécessaire mais la France ne peut adhérer à l'organisation actuelle de l'OTAN : Car" il n'y a pas de défense Nationale qui soit propre aux Etats européens au sein de l'alliance. Dans l'intégration les Etats sont amenés à se désinteresser de leurs défense nationale. Il est également nécessaire que soit éclairci la question de l'emploi des armements nucléaires ainsi que les autres armements. L'extension des zones de conflits aux monde entier nécessite une réorganisation." La possiblité d'une réforme de la Constitution française : Pour Le Général "un chef d'Etat" doit avoir "la confiance d'un pays, qu'il ne soit pas confondu par des divisions, qu'il ait les moyens de faire en sorte que les pouvoirs publiques fonctionnent régulièrement, qu'il puisse appler la Nation à se prononcer, et qu'en cas de crise grave il réponde de la France et de la République"(...)" Notre constitution est à la fois parlementaire, constitutionnée et présidentielle"(...)" De tout temps les contingences humaines et les faits ont agi, et de tout temps agiront sur le jeu des institutions sans que pour autant les principes soient mis en cause, ni que les textes soient déchirés. Il est important qu' "un chef de l'Etat existe, qui soit à la tête des pouvoirs et qui dispose dans la Nation de l'adhésion profonde qui lui est nécessaire pour remplir pleinement sa mission"(...)"Je considère que le mode d'élection du chef de l'Etat par un collège électoral, ne réponderait pas au caractère populaire et nationale qui convient à la fonction et qui m'a été conférée"(...) "ce quelque chose d'inadéquat dans l'élection de celui qui serait amené à me succéder, soit arrangé, et que soit le chef de l'Etat soit choisi par la nation au Suffrage Universel (...), car je conviens que c'est un point fort important pour l'avenir de la France". L'affaire Ben BELLA : Le général revient sur l'affaire Ben Bella ce qui provoque un rire un peu inattendu dans l'assemblée. Le général explique qu'une fois le cessez le feu obtenu "Ben Bella et ses compagnons de rébellion" seront renvoyés à Rabat. "Tant que la guerre continue on ne restitue pas l'un de ses chefs". La communauté francophone d'Afrique : Puis le Général conclue rapidement la conférence de presse sur la communauté et encourage les efforts économiques, politiques et militaires conjugués par les Etats africains et Madagascar.

Producteur / co-producteur Radiodiffusion Télévision Française
Générique Participant : Charles de Gaulle
Descripteur(s) Afrique, armement, Bella, ben, communauté, Conférence de presse, constitution, décolonisation, défense nationale, élection, essai nucléaire, Guerre d'Algérie, Madagascar, ONU, Otan, paix, POLITIQUE INTÉRIEURE, Sahara, suffrage universel
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