Plateau Jacques Chirac (1ère partie)
Jacques CHIRAC a choisi le journal télévisé de 13 heures de France 2 pour faire sa rentrée médiatique : c'est la première intervention télévisée du président de la république depuis son élection. Il est interviewé par Patrick CHENE. - A propos de la REFORME DE L'EDUCATION : "J'ai fait de la lutte contre l'exclusion et de l'insertion des jeunes dans notre société les deux grandes priorités de ce septennat. Je peux citer la nécessité d'une réforme de l'éduction, donnant aux jeunes davantage de formation concrète, une meilleure orientation également -aujourd'hui pas très bonne... Quand on donne aux jeunes les moyens de connaître à la fois l'intérêt et les débouchés d'une discipline, on fait une bien meilleure entrée dans l'entreprise. Je crois que les Français doivent comprendrent qu'il y a un véritable devoir moral d'insertion à l'égard des jeunes. Toute la réforme doit reposer sur une nécessité qui est de rétablir l'égalité des chances. Le gouvernement a décidé le triplement de la prime de rentrée scolaire... C'est un pas dans la direction d'une meilleure égalité des chances... Dans les quartiers difficiles, un effort est fait là aussi, cette année. Il y aura une baisse du nombre des élèves cette année, il n'y aura pas pour autant de baisse du nombre des enseignants, et cela crée une disponibilité que le gouvernement a décidé dans le cadre du contrat pour l'école, d'affecter aux classes des zones défavorisées. De la même façon, la décision a été prise de donner dans les écoles primaires une demi-heure pour faire le travail qui, d'habitude, était fait à la maison, est aussi un pas dans la bonne direction, dans la mesure où il y a des enfants qui ont un environnement familial facile et d'autres qui ne sont pas dans cette situation"... - A propos de l'ENSEIGNEMENT DANS LES QUARTIERS DIFFICILES : "Je ne suis pas sûr qu'il faille une formation particulière... Les meilleurs enseignants, les plus expériments, doivent être incités, par des bénéfices de carrière ou par des primes, à aller dans les quartiers difficiles. Trop souvent, on voit dans ces quartiers des enseignants jeunes, de qualité, mais peu expérimentés, alors que les plus expérimentés, les meilleurs, se trouvent dans le 16ème arrondt de Paris. - Il y a là une réforme des mentalités à faire... - A propos d'une REFORME DES TEMPS D'ENSEIGNEMENT (équilibre du mental et du physique):"Vous avez vu les résultats exceptionnels et unaniment appréciés par les enseignants, par les parents, par les enfants, sur l'expérience qui se déroule à l'initiative du maire d'EPINAL, M. SEGUIN... Il faut que nous ayoons partout en France un système qui consacre le matin aux disciplines de la connaissance traditionnelle, et l'après midi aux disciplines sportives et aux disciplines de la sensibilité, les enseignements artistiques au sens le plus large du terme. Aujourd'hui, nous avons des enfants qui ont facilement, en raison de leur situation sociale, accès à dces disciplines, donc à la culture, donc à l'épanouissement, et d'autres, hélas ! très nombreux, qui n'ont pas cet accès pour des raisons, je le répète d'environnement social, c'est à ceux-là qu'il faut prmettre d'avoir l'égalité des chances avec les autres, qu'il s'agisse des enseignements artistiques ou du développement des sports. J'ajoute qu'une réforme de cette nature a un autre avantage, elle donne un rôle capital à toutes les associations, culturelles, sportives, et que cette expérience est de nature à créer un très grand nombre d'emplois, ce qui aujourd'hui n'est pas négligeable. - A propos de la SECURITE DANS LES LIEUX PUBLICS, dans le climat des attentats : "Nous sommes frappés par le terrorisme. Je voudrais rendre deux hommages : le premier, c'est à l'ensemble des forces de l'ordre, notamment la police et la gendarmerie, et aussi à la justice, pour l'effort considérable, sans précédent développé pour essayer de prévenir et de stopper la tituation actuelle. Je voudrais rendre hommage aussi aux Français, qui ont pris avec beaucoup de sérieux, accentuant leur vigilance, acceptant les contraintes, cette situation. Et cela malgré cette espèce de psychose qui a éé développée pour une large part par l'importance que les médias ont accordée à cet événement et qui a dépassé tout ce que que pouvaient espérer comme encouragement les terroristes. Malgré cela, les Français sont restés calmes, il faut leur rendre hommage. - Réaction de P. CHENE : "Peut-on imaginer une presse silencieuse sur les attentats? " "Je n'ai ni de conseil ni à fortiori, d'instruction à donner à la presse. Je m'abstiendrai donc de toute espèce d'intervention dans ce domaine. Je constate simplement que l'extraordinaire dérive médiatique, sans équivalent dans aucun pays, qui a caractérisé les attentats a sans doute dépassé tous les espoirs que les terroristes pouvaient mettre dans leur entreprise de déstabilisation de la société française. C'est un fait, je ne juge pas, je constate. J'ai entendu dire que certains responsables des grands médias envisageaient de se renconter pour discuter ensemble de la façon de traiter ces événement. Je les y encourage vivement. Chacun dans la vie doit assumer ses responsabilités...
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France 2 |
Générique | Journaliste : Patrick Chêne Présentateur : Patrick Chêne Participant : Jacques Chirac |