Qui fabrique les armes chimiques : les armes chimiques françaises

ENQUETE JOURNALISTIQUE SUR LA FABRICATION D'ARMES CHIMIQUES EN France. EN EFFET LA France N'A PAS D'ARMES CHIMIQUES MAIS PRODUIT DES AGENTS CHIMIQUES QUI POURRAIENT ENTRER DANS LA COMPOSITION D'UNE ARME. - Le sujet démarre sur une alerte et la présentation du masque à gaz modèle 1916 toujours en cours en1989 ! - Centre militaire d'études du BOUCHET (Essonne): [travelling latéral] sur murs d'enceinte et pêcheur à la ligne. Revue DEFENSE ET STRATEGIE éditée par le bureau soviétique d'information titrant : la France fabrique des armes chimiques (texte surligné). - Tarbes : le GIATS (Groupement Armements Terrestres) où l'on fabrique un obus 142mm, calibre inexistant dans l'armée française. A l'entrée, un panneau affiche : INTERDIT. Interview de Michel SANCIAUD (technicien, syndicaliste): le GIATS réalise une douille de 142mm qui part dans un autre établissement ; elle est ogivée et filetée. Cet obus peut, mais on ne peut l'affirmer, être utilisée pour la fabrication d'une arme chimique. C'est pour nous l'inconnue la plus totale. - Animation : fabrication d'obus chimiques. - Juin 1988 : présentation à la presse d'un lance roquettes à têtes multiples qui lance des 142mm. [Gros plan] véhicule blindé transportant l'engin. - [Gros plan] annuaire de l'OTAN des fabriquants d'armes (frçs/anglais/arabe).Dans l'industrie française de défense, figurent 3 sociétés françaises à la page des armes chimiques : ALSETEX +adresse +siège social, Etienne LACROIX SAE à Muret (Haute garonne) et SNPE (Société Nationale de Poudres et Explosifs). - Façade ALSETEX qui explique : figurer dans l'annuaire est une erreur d'une secrétaire, nous fabriquons des gaz lacrymogènes. - [Panoramique] usine LACROIX (Muret) qui annoncent : feux d'artifice et Armement, Interdit de Filmer. L'équipe filme en cachette couloirs et bureaudirectorial. Un membre de la direction : nous sommes bien d'accord, pas de prise de vue. [Gros plan] photocopie de l'annuaire de l'OTAN où les sociétés sont répertoriés à leur demande et avec une fiche détaillée. - PIERRE Thébault (dir département armement): la codification de l'OTAN n'est pas à jour à l'heure actuelle ; nous, nous fabriquons des feux d'artifice, donc il y a des réactions chimiques. Nous sommes spécialisés dans les armes défensives, c'est une éthique. [Zoom avant] bombes désamorcées s'entassant dans les cours des usines LACROIX. - Henry BERRY (secr gen travailleurs de l'Etat-CGT ): les documents de l'OTAN sont tout à fait réalistes, et pas vieillots ; évidemment les normes ont évolué avec les matériels et ne sont plus les mêmes qu'au lendemain de la 2ème guerre mondiale. - SNPE à Toulouse : [gros plan] du sigle sur la façade. Le public relations de SNPE nie toute activité en matière d'arme chimique : il faut considérer que nous figurons par erreur dans ce document tout à fait officiel, je ne vois pas pourquoi. Vue des bâtiments de SNPE abandonnés en 1974. Dans île au milieu de la Garonne, les nouveaux bâtiments de SNPE où l'on fabrique des composants de base de l'industrie chimique. - Interview de CHRISTIAN BRUNET (technicien, syndicaliste): officiellement, SNPE ne fabrique pas d'armes chimiques, mais beaucoup d'intermédiaires de synthèse ayant beaucoup d'usages, par ex le carburant de la fusée Ariane. Nous ne connaissons pas l'issue ni l'utilisation de ces produits. - [Vue générale] des installations de SNPE crachant sa fumée dans le coucher de soleil.