Le professeur Jean Dorst, directeur du musée d'histoire naturelle, faisait état de la situation très dégrée des collections dont l'accès était condamné depuis 1965, mais voulait croire à un sursaut qui pouvait sauver la majorité de l'une des plus belles collections de sciences naturelles au monde :
« Il ne faut pas oublier que nous avons ici toute la grande faune d'Afrique, d'Asie, nous avons ici toute une série d'espèces qui n'ont jamais été filmées et qui n'ont jamais été photographiées, simplement parce que les conditions sont trop difficiles ou alors parce que les salles sont fermées. [...] Il y a une bonne partie de notre matériel qui ne pourra pas être sauvé, quoique nous fassions. [Les savants étrangers viennent ici bien sur, car il y a encore à l'heure actuelle un certain nombre de specimens, du matériel particulièrement précieux qui est utile à leur recherche. Ils sont effondrés de voir dans quel état se trouve tout cela. [...] »
« Ce n'est pas une cause perdue, mais c'est la dernière chance que nous allons rencontrer maintenant de sauver ce matériel. »
Le commentaire du reportage rappelait que le musée contenait « 1 150 000 espèces, c'est-à-dire plusieurs millions d'animaux. » Pessimiste, la journaliste concluait : « Les hommes les ont chassés et tués pour la science. Et les savants leur avaient donné une seconde vie pour qu'ils soient aux yeux de tous les témoins uniques de races disparues. Des centaines de milliers d'entre eux sont venus mourir là à nouveau, définitivement. »
Heureusement, à partir des années 1980, un vaste travail de restauration des collections du musée va avoir lieu, symbolisée par la réouverture en 1994 de la Grande galerie de l'évolution, la pièce maîtresse des collections du musée, avec ses 7000 spécimens.
Le squelette du mammouth en voie de restauration se trouve lui dans un autre espace, la galerie de paléontologie.
Le squelette, qui appartient à l'espèce des mammouths méridionaux, fut découvert à Durfort dans le Gard, par l'ingénieur Paul Cazalis de Fondouce et l'archéologue Jules Ollier de Marichard après des travaux d'élargissement de route. Mesurant 4 mètres de haut et 7 mètres de long, c'est un des plus grands spécimens au monde.