Dans les années 1980, des troubles commencent à émerger en Nouvelle-Calédonie entre indépendantistes et non-indépendantistes. Depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie est une collectivité française. Politiquement, deux échéances se profilent à l'horizon : les élections présidentielles de 1988 ainsi que les élections régionales. Ces dernières doivent d'ailleurs déboucher sur de nouveaux statuts du gouvernement Chirac. Elle sont boycottées par les indépendantistes qui estiment que seuls ceux étant installés durablement dans la région peuvent voter.
Le 22 avril 1988, des indépendantistes kanaks et membres du FLNKS prennent d'assaut la gendarmerie de Fayaoué sur l'île d'Ouvéa. Plusieurs gendarmes sont tués et les autres pris en otage. L'acte est alors considéré comme terroriste. En 1988, dans un reportage d'Antenne 2, le sénateur R.P.R Dick Ukeiwe condamnait ces événements : "Il est important que tous les français condamnent le terrorisme qui se fait en Nouvelle-Calédonie à travers le KLNKS. Ce sont des actions de sauvagerie."
Une partie des kanaks s'enfuit et se réfugie dans une grotte avec leurs otages. Ils ne sont repérés que plusieurs jours plus tard et début mai, l'assaut du GIGN est donné. Il y aura 19 morts du côté des indépendantistes.
Cette prise d'otages était prévisible pour la population kanak comme le soulignait Nidoish Naisseline : "Il faut absolument qu'on installe le dialogue. Et Bernard Pons (Ministre des Départements et territoires d'outre-mer) a une grande responsabilité car on ne peut pas dire des peuples kanaks qu'ils n'existent pas."
François Mitterrand sera réélu président de la République et demandera à Michel Rocard de constituer un dialogue avec les indépendantistes. Cette mission mènera aux accords de Matignon.