Tchad : Les réfugiés du Darfour, une catastrophe humanitaire

Reportage. Compte-rendu de la catastrophe humanitaire qui touche les réfugiés du Darfour. Fuyant la guerre civile au Soudan, ils s'entassent par dizaine de milliers dans le camp de Farchana au Tchad et doivent affronter famine et manque d'eau. A Abroum au Soudan, il ne reste que 400 habitants qui ont réussis à fuir les milices arabes qui sèment la terreur. Alternance de commentaire sur images factuelles, de l'interview d'un réfugié de la province du Darfour au Tchad, Ahmad Adam AHMAD et d'un micro-trottoir d'autochtones à Abroum au Soudan.[Source : documentation France 3]Des dizaines de milliers de réfugiés saoudiens de la province du Darfour, s'entassent desn las camps de réfugiés au Tchad, chassés de leurs terres par les pillages et persécussions ethniques. Ils survivent dans des conditions de plus en plus précaires : manque d'eau, de nourriture, de soins. Si le conflit ne s'arrête pas, l'exode va continuer et plus d'un million desoudanais risquent de mourrir de faim. Quelques rares équipes humantiaires ont pu entrer dans le Darfour, province désertique, habitée en majorité par des populations africaines. Dans la grosse bourgade d'Abroum il ne reste que 400 habitants, les autres ayant fui les milices arabes qui sément la terreur. Un habitant explique "les djandjawid, ça s'appelle les milices des djandjawid, ces gens qui volent le bétail à la propriétaire, ensuite ils mettent le feu aux habitations." Un autre dit "le gouvernement est raciste, il fait une différence entre noirs et rouges. Les gens du gouvernement viennent tuer les noirs comme moi. Sitôt qu'ils voient des gens noirs ils frappent aussitôt. C'est ça la situation. Sur la pression des Etats Unis, le gouvernement soudanais a décrété hier hors la loi les milices "djandjawid" (miliciens arabes soudanais progouvernementaux). Ceux restés dans les vilages, se méfient du régime islamiste soudanais et attendent qu'on leur donne des armes pour se défendre le Darfour.